Conte de la folie ordinaire

Ma bonne éducation me permet surtout d’être un homme tranquille. Je plains beaucoup les gens sans vocabulaire car ils s’énervent facilement.

Ainsi s’exprime Augustin Mal. Publié il y a tout juste un an, Augustin Mal n'est pas un assassin, roman de Julie Douard, passe au plateau grâce à Olivier Lopez avec lequel l’auteur entretient un compagnonnage au long court.

Chemise bleue pale, pantalon gris-souris, François Bureloup se glisse dans la vanité ordinaire d'un employé qui commente et juge à satiété. Augustin Mal surplombe mais avoue néanmoins quelques curieuses inclinations.

Mais qui n'a pas ses petites manies?

Bien entendu, derrière cette masse d'équilibre placide, de maîtrise affirmée, se dissimulent certains vides, jusqu'à de dangereuses crevasses . Mais pour Augustin Mal tout est normal, la situation est sous contrôle. Sauf que les autres ne comprennent rien.

Après des pièces de groupe : Bienvenue en Corée du Nord (2017), Rabudoru poupée d’amour (2020), Olivier Lopez revient au seul en scène mais prolonge ses questionnements autour de l’intime à l’épreuve des usages sociaux. François Bureloup insuffle l'autosatisfaction nécessaire à ce quidam bien comme il faut et passablement déstructuré.

Interview d’Olivier Lopez.

 

Augustin Mal n’est pas un assassin  du 7 au 26 juillet,14H30, Théâtre des Halles Avignon (relâche les mercredis)

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