Ce fut la sensation du Off 2022, après 9 mois de requalification du cinéma Capitole-Pandora, la Scala-Provence ouvrait ses portes, à quelques jours du Festival d’Avignon. Trois semaines plus tard, plus de 64 000 spectateurs avaient franchi les portes du lieu, rêvé et financé par Mélanie et Frédéric Biessy.
Juillet 2023 s’annonce tout aussi dense mais moins stressé et mieux organisé. Coups de cœurs et rencontres fulgurantes, l’éditorial du directeur définit ainsi les 26 propositions inscrites dans la programmation.
Si les valeurs sures (La Machine du Turing, Le Circus Baobab), les noms connus (Jacques Weber, Ariane Ascaride..) occupent la Scala 600, la majestueuse salle s’ouvre largement à la danse. Dès le matin (10h), le corps de ballet de l’Opéra du Grand Avignon donne Storm, (photo), pièce pour 12 danseurs et ventilateurs, imaginée par Emilio Calcagno, en alternance avec L’Oiseau de feu et Boléro, deux pièces classiques revisitées par Edouard Hue et Hervé Koubi. En soirée (20h30), le chorégraphe Mehdi Kerkouche explore le noyau familial à travers Portait, pièce pour neuf danseurs. Les 21, 22 et 23 juillet, place aux Identités, mises en danse par la compagnie Kumo, sur les orchestrations de Catherine Lara. A 22h30, l’espace de six soirées, Olivier Dubois dont la pièce Tragédie enthousiasma le Festival d’Avignon 2012, revient au plateau, le temps de Sortir au jour, solo rétrospectif sur son parcours de danseur-chorégraphe.
Christine Murillo, flanquée de Pauline et Carton, inspirée par l'actrice, soubrette fétiche de Sacha Guitry, Jean-François Dyrek et son inoxydable Le Jour où j’ai appris que j’étais juif, sont également de l’affiche, aux côtés d’Ariane Ascaride qui s’astreint à un mini marathon, d’un Récital Bertolt Brecht (16H) à Gisèle Halimi, une farouche liberté (18H), en compagnie de Philippine Pierre Brossolette.
Léonore Chaix, (La femme à qui rien n’arrive), Julia Duval (L’odeur de la guerre), Alexandre Oppecini (Les parallèles), Donovan Haessy (magicien multicartes), figurent parmi les jeunes pousses cultivées par Frédéric Biessy. Les concerts du lundi sont confiés à Rodolphe Bruneau-Boulmier, directeur du label Scala Music. A noter enfin, qu’au delà de la danse, la Scala s’ouvre aux arts visuels et installe dans son hall d’accueil, un Fauteuil d’artiste mis en bande par Daniel Buren.
