Habitué aux fins d’hiver, le Festival andalou entame sa nouvelle édition en cette fin d’été. Hors le glissement de saison, le programme reste immuable. L’ouverture du 10 septembre coïncide avec le vernissage de l’exposition de Carol Albitar. A l’origine de l’affiche 2021, l’artiste syrienne combine la grâce altière de la danse et la couleur jaune, symbole de joie et d’énergie. Autres traditions : La petite cuisine des halles et ses recettes du samedi 11 septembre dans le ventre d’Avignon puis la soirée cinéma, consacrée cette année à La Chana, danseuse mythique qui disparut des plateaux pendant 30 ans (le 20 septembre dans les cinémas Utopia).
Présidente de l'association andalouse Alhambra, Béatrice Valero rappelle la vocation de l'évènement et commente le programme de cette édition déconfinée.
Septembre sera jalonné d’une dizaine de propositions musicales. Âme artistique du festival, Luis de la Carrasca, assure les premières soirées. Le 11 septembre à Orange, théâtre du sablier, le guitariste-cantor accompagnera le danseur Pablo Verdu. Le lendemain à Caumont sur Durance, Luis-le cantor partagera la scène avec la guitare de José Luis Dominguez.
Cap à Avignon pour la suite, danseur emblématique du groupe Flamenco Vivo, Kuky Santiago présentera Instinto, son nouveau spectacle, le 18 septembre au Théâtre du Balcon. En harmonie avec la culture andalouse, l’évènement accorde une large place à l’interdisciplinarité. Sous l’impulsion de Justine Ortega, artiste lyrique, Flamenca Opera est un songe musical au cœur de Grenade (16 septembre, Episcène Théâtre).
Le dialogue entre les traditions et les expressions reste l'axe cardinal du festival. De culture tzigane mais de formation classique, le violoniste Yardani Torres Maiani associe Luis de la Carrasca à un orchestre à cordes pincées et frottées (24 septembre, Théâtre du chien qui fume).
Autre influence cardinale, la musique arabo-andalouse sera à l’honneur lors du concert donné par le maître Fouad Didi (25 septembre, Episcène), mais également le 1er octobre au complexe de la Barbière, pour une soirée où deux DJ’s se frotteront au répertoire traditionnel. Sans oublier la conférence musicale du 14 septembre à l’Hôtel de ville place de l’horloge, assurée par Amine Soufari (pianiste).
Le festival andalou se termine par une enclave les 3 et 4 novembre, sous le signe de l’avenir. Au Château de la Barbière, berceau du festival, Chely la Torito abordera la culture flamenca à travers l’histoire de sa famille. Le lendemain clôture du festival avec la traditionnelle soirée dédiée aux pratiques amateurs.
Ainsi 2021 aura son Festival Andalou grâce à l'enthousiasme et la persévérance (qualités ô combien andalouses) de l'association Alhambra, qui travaille d'ores et déjà sur l'édition 2022 prévue dès la fin février.