Running Up That Hill

Actualité du 08/10/2024

 

Dans une semi-pénombre, au son de Running Up That Hill, une jeune femme escalade au pas de course les tumulus et les anfractuosités, qu’elle appréhende depuis sa prime jeunesse.

Il y a le grand frère, il y a la petite sœur. C’est une histoire de famille. A la fois terriblement banale. C’est l’histoire d’un inceste.

Nolwenn Le Doth signe, dirige et interprète Chevaleresses, premier texte ancré dans son enfance bretonne. Le récit de vie constitue le fil conducteur sur lequel se greffe un périple intérieur, puis les lenteurs et chausse-trapes de la procédure judiciaire.

Aux antipodes de l'imprécation doloriste, traversée par un génie valeureux et un gnome accablant, ponctuée d’extraits télévisés, de tubes de hit-parade, d’inserts téléphoniques.., la partition à la première personne fédère un travail d’équipe. Plus de trente personnes œuvrent à la confection d’un puzzle qui, à la geste théâtrale, agrège danse, musique, chant, halos lumineux, segments enregistrés.

Pour son coup d'essai, l'autrice-metteure en scène nomme les choses, fédère les talents et cimente les amitiés, tel Arteteca. L’ensemble vocal 100 % féminin (auquel participe Nolwenn), devient chœur antique qui, par les voix et les corps, cadence ce témoignage polyphonique entre le factuel du documentaire et l’ode à l’imaginaire, à la fois digue de protection, moteur de vie et vecteur de consolation.

Entretien avec Nolwenn Le Doth à trois jours de la création.

Voulez-vous sentir ce que l’on subit ?

Voulez-vous savoir comment je m’en tire ?

Sans aucun doute, les lyrics de Kate Bush brodent l’écusson des Chevaleresses.

 

Chevaleresses : jeudi 10, vendredi 11 octobre, 20H, Théâtre des Carmes Avignon.

Photographies : Réaliz

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