Du pain et des roses

Écrit en 1911 par James Oppenheim, le poème puis le chant Bread and Roses (Du pain et des roses) donna son titre à la grève des ouvrières textiles du Massachusetts. Bread and Roses désigne également un long métrage, réalisé en 2000 par Ken Loach, traitant des revendications des travailleurs de surface aux Etats Unis. Le Ring Théâtre connaît le film et la chanson, entonnée dans son intégralité en ouverture de Louise et la révolte des jardins.

Nous sommes en 2082, les sociétés globalisées ne sont plus. Des communautés se recomposent, à l’écart des principes d’hier. Chaque année lors du Bal du nouveau monde des assemblées populaires dresse le bilan de la reconstruction.

Postière qui transmet des lettres et administre du réconfort, Louise devient la compagne de Lenny un jeune maraîcher qu’elle détourna du suicide (apparemment dans 60 ans le sort des agriculteurs aura peu évolué). La fonctionnaire se métamorphose en pasionaria et cimente les colères des riverains face à un projet d’éco-quartier qui menace les jardins ouvriers.

Face aux élus affairistes, aux technocrates à sang froid, s’organise une lutte collective, insensible aux promesses sédatives puis aux menaces voilées. Ensemble on est plus fort face à l’enfumage et aux procédures.

Le récit s’assimile à une lutte au finish où les bons et les méchants sont clairement désignés. Le propos se teinte de nuance lors du dernier tiers qui rappelle que le gain d’une bataille ne sonne pas la fin de la guerre.

Représenté au cœur d’une agora bi frontale, le spectacle va bon train. Même si, dans la seconde moitié, les scènes incluant des amateurs relèvent du patronage empesé, ce combat du quotidien questionne l'engagement et le collectif dans le souffle de la fresque et la rigueur documentaire.

Louise ou la révolte des jardins, 22H les 14,17, 19 juillet

Louise et la grève des bouchers, autre épisode du Bal du nouveau monde, 22H les 18, 20 juillet.

Intégrale le 15 juillet à 20H, Villeneuve en scène.

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