D’un tapis écarlate, émerge une forme en pointes et tutu. Sous nos yeux, la masse se dénoue, se dédouble, dans une lenteur inhérente à une mise ou un retour au monde.
Créée, il y a deux ans entre deux confinements, InKarné est une pièce pensée comme un réveil, une lutte contre la pesanteur, un élan de mouvement, un souffle face aux entraves. La proposition confronte le langage organique et l’art marionnettique chers à la compagnie Deraïdenz.
En juillet prochain, ce solo confié à Marion Gassin, sera sur la plateau du Théâtre Golovine. L’occasion de retravailler une œuvre destinée, à l’origine, à être représentée en lumière naturelle dans un écrin de vieilles pierres.
Inkarné se donnera du 7 au 27 juillet à 20H15 (relâche le lundi) et sera accompagné d’une parade évolutive, statique et déambulatoire, que, fidèle à ses habitudes, les Deraïdenz assimilent à une création autonome. Fidèle à eux-mêmes, les Deraïdenz creusent le sillon de l’imaginaire, de la physicalité et du dialogue des formes, à travers une proposition qui interroge l’intime, dans un esprit symbolisé par le double construit par Baptiste Zsilina, un corps troublant, fascinant et d’une profonde élégance.
Sur InKarné et les à côtés, les précisions de Léa Guillec, metteure en scène et Marion Gassin interprète.
Contributions sur HelloAsso à partir du samedi 27 mai.
Photographies: Serge Gutwirth