Au fond d’une grande forêt

Du fond d’une sombre forêt se dessine une forme, un étrange équipage où Koto porte Fara sur son dos. Dans une clairière, l’homme dépose son fardeau : le moment d’une pose pour ces deux délaissés.

Faraëkoto est une pièce chorégraphique qui puise son inspiration et son titre dans un conte malgache, variation sur Hansel et Gretel, conte des Frères Grimm, eux-même sous forte influence du Petit Poucet.

La proposition s’articule autour de deux solos, au cours desquels Fara (Sandra Geco) bataille avec ses jambes molles et Koto (Giovanni Leocadie), justifie son surnom d’homme en caoutchouc.

Les figures hip hop se piquent de pointes classiques. Mais force est de constater que la plasticité des deux interprètes s’avère largement partagée. A tel point qu’une communion des corps se forge autour d'une solidarité, une volonté.., une rage de vivre.

Et mieux vaut s’afficher uni lorsque le loup sort du bois.

Suite à une résidence dans un Institut Médico-Educatif pour adultes handicapé, Séverine Bidaut a imaginé ce conte-dansé qui souligne les dépendances pour mieux exalter les interdépendances.

Un environnement vidéo astucieusement mis en relief, enveloppe les saccades et contorsions qui ponctuent cette fable dont l’évidence n’a d’égale que l'urgence et la virtuosité.

Faraëkoto : du 7 au 27 juillet, 10H45, Thétre de la Danse-Golovine (Relâche le lundi).

 

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