Retour gagnant

Actualité du 23/07/2021

Disparu en 2005, l’acteur québécois Marc Favreau était plus connu sous le galure de Sol. Pendant près d’un demi siècle ce clochard clownesque irrigua la francophonie de ses imprécations fatalistes et imagées. Car Sol n’avait pas du vocabulaire, il avait son vocabulaire. Ainsi chez lui, les femmes était belles et évanaissantes et autrefois les épagneuls débarquèrent dans un nouveau pays qu’il appelèrent la chimérique… .

En 2014, à l’initiative de Michel Bruzat, Marie Thomas se glissa une première fois dans Sol, ses mots et son bada. Comment va le monde, se joue depuis à guichets fermés. Dans Pôvre vieille démocrasseuse, le vagabond à rien, revient avec d’autres considérations. Il est question du premier venu qui vivait tout seul et forcément n’était pas heureux, de ces indigents qui échouent au pied d’hostiles murailles et bien sur de la santé lors d’une visite chez un praticien à l’amphétamine réjouie. Irrésistible.

Marie Thomas se cache, se drape, s’amuse avec un rideau, à l’image de la mise en lumière: élégant et aérien, La brindille devient luciole qui, de phrases en phrases, éclaire le monde de Sol-Favreau, sa langue bidouillée, sa mélancolie pétillante et son invention échevelée.

Du 7 au 25 juillet, 14H15, Théâtre des Carmes.

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