A perdre haleine

Quelque part en Suède, une explosion dans un centre commercial, A proximité le portable d’Amor ne cesse de sonner. Ça vibre dans l’appareil et ça tempête sous la boîte crânienne.

Aux appels se mêlent les flashs, les associations de pensées, la perception s’en trouve diffractée. Car Amor, suédois d’origine tunisienne, est un obsessionnel, un obstiné, le lâcher prise il ne connaît pas. Accessoirement le jeune homme est un caïd en chimie.

Malgré l’exiguïté du plateau, un quatuor d’interprètes virevolte, de l’incarnation à l’apparition, d’un vêtement vers un micro. Panique naturelle ? fantasmagorie paranoïaque ? Véritable passage à l’acte ? J’appelle mes frères relève d’une échappée intérieure où se malaxent ressassements, remords et mal vécus.

Sans emphase ni confusion. Floriane Delahousse et ses partenaires participent à cette course éperdue, dans laquelle l’identité et la légitimité deviennent le carburant inattendu d’un suspense à perdre haleine.

Auteur de J'appelle mes frères, Jonas Hassen Khemiri est un écrivain à suivre. La (très jeune) Compagnie du Vent contraire mérite le détour. Toutes voiles dehors.

J'appelle mes frères : 22H05, Théâtre de l'Adresse, jusqu’au 23 juillet (relâche les 11, 18 et 25 juillet).

https://theatredeladresse.com/

La même compagni du Vent Contraire, joue "Tristan et Yseult", adapté et mis en scène par Maëlys Simbozel, à 15H05, Théâtre des Lilas, jusqu'au 29 juillet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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