Il y a deux ans, en juillet, dans une Cité des papes privée de festival, Philippe Caubère jouait pour la première fois Les Lettres de mon moulin. Deux ans après l’acteur revient, toujours flanqué d’Alphonse Daudet (1840-1897).
Dans les deux premiers volets, ils étaient tous là : Maître Cornille, Le révérend père Gaucher, l’Arlésienne et bien sur la Blanchette de Monsieur Seguin. Baptisée Les Étoiles, le troisième segment écarte les personnages au profit des paysages : les refuges de la Camargue, bayou de la Méditerranée, les colères de la Grande Bleue entre Vieux Port et Cap Corse et, au cœur des garrigues, le cosmos d’une nuit sans nuage.
Dans la lignée des Andrés : Suares et Benedetto, de Marcel Pagnol, Jules Raimu, Michel Galabru, d’Alain Montcouquiol le torero, Philippe Caubère poursuit son éloge des poètes, artistes qui portent au plus haut l’esprit du Sud, de la Provence à l’Occitanie.
Les Etoiles respire une mélancolie nimbée de tendresse pour Les vieux, Bixiou le caricaturiste ou ce petit berger si loin, si proche d’un grand amour mais aussi d’exaltation pour une terre de chaleur, de truculence et de douceur où le vent peut être terrible et la lumière écrasante.
Conversation avec Philippe Caubère qui revient sur la gestation du troisième et nouveau chapitre de ses Lettres de mon moulin.
Les Etoiles, 19H40, jusqu’au 30 juillet Condition des soies (relâche le lundi).