Il était une fois Dalida

Au delà de la gloire, la vie et la carrière de Dalida furent jalonnées de drames et trous noirs. 

Le chevreuil et Dalida adopte la forme d'un entretien. Dans sa villégiature de Porto-Vecchio, de Iolanda Gigliotti à Dalida, la star rembobine son destin. Bien entendu les grandes étapes de sa vie sont balisées par ses grands succès. De Bambino à Je voudrais mourir sur scène,  la chanteuse surfa sur beaucoup de modes et accrocha des palanqués de disques d'or. Mais la prédisposition au succès n'eut d'égale que la propension au malheur. 

Le projet repose sur un abondant travail de documentation. Tout ce que confie la chanteuse est issu d'interviews publiées ou diffusées. Les déclarations, confessions entrent en écho aves les chansons qui défilent en compilation. Une évidence se dessine: en coulisses, sur scène, Dalida ne cessa de raconter. 

La femme respirait le tragique, la diva cultivait l'extravagance, Clémence Caillouel, traduit la dualité par le prisme du clown. Il ne s'agit pas d'ajouter de la dérision au kitsch, mais d'effacer le rimmel, de rompre les postures, afin d'extirper la digne solitude d'une femme peu épargnée par la fatalité. 

Du refrain à l'aparté, l'interprète, par ailleurs excellente chanteuse, préserve l'équilibre entre le pathos et la caricature. Dans Le Chevreuil et Dalida, il ne s’agit pas d’imiter, encore moins de parodier, mais de porter un regard attentif et admiratif sur cette écorchée, devenue un mythe populaire.  A l'arrivée on s'attriste, on sourit, on fredonne et on applaudit.

Interview de Clémence Caillouel.

Le chevreuil et Dalida, jusqu'au 26 juillet, 20H30, Artéphile Théâtre (relâche les mercredis)

Réservations : 04 90 03 01 90.

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