En bord de mère

Actualité du 24/12/2024

 

De toutes façons, le mal est fait.

Consternant, le verdict tombe lors de la discussion à laquelle participent les parents de Océane (Julie Froger), Mona (Laure Calamy), maman de Joël (Charles Peccia Galletto) et les éducateurs de la maison spécialisée. Car les deux tourtereaux qui ont fauté, sont en retard.

Souvent, les déconvenues volent en escadrille. Ainsi, Mona, dont la mère est en soins palliatifs, découvre la future paternité d’un fils unique, à qui elle s’est sacrifiée.

Piscine, averses, ports et plages, l’eau baigne Mon Inséparable. Anne-Sophie Bailly détricote les relations entre Mona qui a tout donné et Joël qui rêve d’Antartique. S’enchaînent d’explosifs antagonismes entrecoupés de joies complices.

Un premier temps pose les personnages dans leur quotidien. La virée qui s’ensuit, navigue dans la double émancipation d’un jeune adulte dont le handicap est sans effet sur l’intelligence ; et une mère qui peine à percevoir la simplicité derrière un brouillard de complications.

Déjà présents dans En Travail et La Ventrière, courts-métrages réalisés en 2019 et 2021, la maternité et le soin irriguent un premier long, enluminé par les lumières du Nord, propices au spleen et à la rêverie.

Face à ses deux partenaires-acteurs handicapés, Laure Calamy ponctue son engagement habituel d’une farandole de nuances.

Rencontre avec Anne-Sophie Bailly autour de cette ballade en bord de mère, d’une subtile vitalité.

Mon Inséparable : dans les cinémas à partir du 25 décembre.

Photographies : les Films Pelléas.

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