Douceur de vivre et quotas laitiers

Actualité du 23/08/2021

La vente de la ferme familiale provoque chez Louise remontées douloureuses et bouffées nostalgiques. Ces sentiments alimentent des va-et-vient entre les années 80 et l’an 2020. Louise retourne à sa préadolescence dans cette bâtisse normande. Elle se souvient de la complicité joyeuse qui l’unissait à son frère, sa sœur, sa mère et son paternel éleveur laitier. Le ciment familial fut soumis à l’épreuve de la politique agricole européenne et des problèmes financiers. Cette interaction entre rêves, réalités et temporalités génère un grand huit émotionnel sur lequel la tension voire le drame se mêlent aux fous rires et chamailleries dans une perpétuelle capacité à rebondir. Plus ou moins haut.

Dans Louloute l’on retrouve avec plaisir la vitalité de Laure Calamy (Antoinette dans les Cévennes) et l’on découvre Bruno Clairefond en paternel tenace et néanmoins jovial. A leurs côtés les enfants, Alice Henri en tête, rivalisent de spontanéité. Après Petit Paysan (2017),  Au nom de terre (2019),  La nuée (2020) avant La terre des hommes (sur les écrans le 25 août), le film d’Hubert Viel tend à confirmer que le monde rural, son quotidien, ses difficultés sont à l’origine d’un genre cinématographique qui combine expérience vécue, approche documentée et regard singulier.

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