Bébé, Mouss, Tonton et quelques potes.., ils ont grandi ensemble, au Nord-Ouest du 93 dans la cité des Bois du Temple. Sur place, ils partagent leur quotidien entre ennui et petits délits. Mais un jour un gros coup se présente, en la personne d’un émir richissime, peu regardant sur sa sécurité.
L’affaire est rondement menée, Jim, un détective ombrageux, est chargé de l’enquête. De son balcon, Mr Pons suit les opérations, avant de descendre, pour quelques pronostics au bar du PMU.
Un hommage aux films noirs et aux quartiers populaires, Rabah Ameur-Zaïmeche, définit ainsi Le Gang des Bois du Temple. Le film sacrifie à certaines lois du genre, en particulier les scènes d’action. Mais celles-ci alternent avec des séquences plus contemplatives : temps morts chaleureux (au bistrot ou dans une cantine improvisée) ou recueillis et somptueux (la cérémonie de funérailles qui clôt le préambule).
Dans la lignée des films précédents de cet auteur à la singulière curiosité, ce septième opus évolue entre le vérisme et la fable. Parce qu'il prend son temps et laisse la place à l'inattendu, Le Gang des Bois du Temple, alterne action et contemplation, le long d'une parabole, d'une ode à la fraternité, où le raffinement visuel se place en miroir de la noblesse des caractères.
Interview de Rabah Ameur-Zaïmeche lors de l’avant-première avignonnaise du Gang des Bois du Temple.
Le Gang des Bois du Temple sur les écrans à partir du 6 septembre.
Photographies : Sarrazink Production/ Les Alchimistes.