La Cabane au fond des bois

Actualité du 09/12/2022

Au volant de son automobile jaune (il y a toujours un véhicule couleur chamois dans un film de Sam Raimi), Ash Williams (Bruce Campbell) trace la route, pressé de montrer la cabane au fond des bois à sa nouvelle petite amie (la précédente s’y est perdue pour le compte). A l’intérieur le magnétophone, le grimoire relié en peau humaine sont toujours à la même place.

Bis repetita ! Six après Evil Dead, Sam Raimi, donne un prolongement à un premier opus accueilli depuis au Panthéon de l’horreur. Evil Dead by Dawn défile comme un remake turbo-compressé qui décuple les apparitions, sortilèges, ablations et hurlements, toujours de bon aloi.

En perpétuel surrégime, ce second séjour dose avec un certain brio réflexes d’effroi et éclats de rire. Bruce Campbell se jette à corps perdu (au sens propre de l’expression) dans ce maelstrom de plasma écarlate et de parodie hallucinée. Au terme du déferlement, se dresse une icône que l’acteur endossera sans défaillir, dans les multiples déclinaisons de la série.

Vestige d’une époque où le numérique n’avait pas occis l’argentique et le morphing la stop motion, Evil Dead 2 demeure une apothéose de la bidouille au service d’une élucubration sous amphètes horriblement drôle (et réciproquement).

A découvrir en copie restauré le samedi 10 décembre lors de la 41ème Nuit Fantastique des cinémas Utopia Avignon.

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