Manon (Fantine Harduin) est lycéenne. Elle vit avec son père, Laurent (Olivier Gourmet), démonstrateur en robots ménagers. Confrontés à la perte de discernement d’Yvonne (Hélène Vincent), sa grand-mère maternelle, l’adolescente et son paternel émigrent dans la villa de l’avocate à la retraite.
A la suite de Leçons de conduites (2012) court-métrage qui associe dans sourire délicat, grossesse non désirée et rapports aux aînées, Elodie Lélu aborde dans la même humeur, la vieillesse et la maladie. Sans édulcorer les dégradations propres à l’Alzheimer, Colocs de choc se pose sur les accompagnants, au fil d’un jeu de rôle où fantôme et nostalgie ravivent la mémoire et activent la transmission.
Épaulée par un réjouissant trio d’interprètes, auquel se greffe Émilie Dequenne (la praticienne), Élodie Lélu cultive un féminisme qui distingue la lutte éclairée des gémonies de la stigmatisation.
Rencontre avec Élodie Lélu, où il est question de maladie, de sourire, de couleurs et de Théo Angelopoulos (1935-2012).
Colocs de choc actuellement dans les cinémas.