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Actualité du 06/12/2025

 

En premier lieu, L’intermédiaire occasionne la découverte d’un nouveau métier. Agent furtif, à l’intersection de l’avocat et du garde du corps, le relay veille à la protection des donneurs d’alerte (plus ou moins assumés), face aux menées hostiles de leurs ex-employeurs.

Sarah Grant (Lily James) désire monnayer les documents compromettants subtilisés à l’entreprise de biotechnologie dont elle fut l’une des salariés. Pour mener les négociations et se préserver du trio mercenaire lancé à ses trousses, la jeune femme entre en contact avec un inconnu (Riz Ahmed), qui s’attache à tout régler, tout contrôler sans être identifier.

Découvert et justement plébiscité pour Comancheria (2016), captivante hybridation à base de western et de polar social, David Mackenzie délaisse, avec L’intermédiaire, le désert texan pour la cité qui ne dort jamais.

Des aires de parking aux diners anonymes, de l’effervescence de Times Square aux friches brumeuses de Newark, le scénario de Justin Piaseki déroule une filature à trois bandes, entièrement tournée en extérieur. Guichets de poste restante, centres d’appels pour malentendants, caméras microscopiques, cache-tampon à l’arrache ; le traçage échafaude une traque labyrinthique où les hautes technologies se combinent à d’ingénieuses bidouilles.

Mutique, en permanence aux abois, Riz Ahmed livre une composition aux antipodes du batteur bousculé et sourdingue de Sound of Metal (Darius Marder 2019). Alliée à la concision classieuse du réalisateur écossais, sa composition participe à l’efficacité de ce suspense haletant mais en toute discretion, qui dépeint et utilise la décrépitude des services publics US, dans une édifiante habileté.

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Photographies : Heidi Hartwig / Sony Pictures.

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