Les Hivernales de la danse rompent l’isolement

Actualité du 30/01/2022

 

Faisons corps ! Les Hivernales de la danse se placent sous l’égide de cette invitation-exhortation. Terrassé l’an dernier par le virus, la programmation convoque des artistes à l’origine de moments mémorables durant l’hiver ou l’été avignonnais. Car la porosité est grande entre les Hivernales et le Festival d’Avignon.

Ainsi, après Any attempt  will end in crushed bodies and shattered bones, présenté en juillet dernier dans la cour Saint Joseph, Jan Martens revient dans Elisabeth gets her way, solo accompagné d’une claveciniste (9 février). En sens inverse, découverte il y 12 ans dans le délicieux Une semaine d’art, Sujet à vif réalisé avec sa mère, la comédienne Leone Nogarède, qui fut en 1947, du premier Festival de Jean Vilar, Olivia Granville s’empare du vaste plateau de Garance de Cavaillon. Dans Débandade, la chorégraphe questionne la masculinité à travers une pièce pour sept danseurs d’origine diverses, (8 février). Après la cour d’honneur du Palais des papes en 2018, Emmanuel Gat lancera son Lovetrain 2020 parmi les stucs et les dorures de l’Opéra d’Avignon (5 février).

Photo: La débandade, César Vayssie

 

Étape désormais emblématique des Hivernales, l’église des Célestins sera investie par Noé Soulier et ses modules chorégraphiques, pensés pour des espaces patrimoniaux (5 février). Autre édifice sulpicien, la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon sera revisitée par Franck Micheletti (6 février) qui, par ailleurs, accompagnera une visite anthropocène sur l’île de la Barthelasse (11 février).

Outre ces talents consacrés, Les hivernales accordent une visibilité à des talents en devenir, en particulier Anna Massoni, présente en 2020 dans un solo épuré et délicat sur l’intimité, la danseuse reste seule en scène avec Rideau (5 février), ou Nach, figure du Crump, artiste associée au Centre de Développement Chorégraphique National d’Avignon et programmée cette année avec Nulle part est un endroit, conférence dansée, créée au dernier Festival d'Avignon (4 février) .

Photographie: Rideau, Angela Massoni.

 

Du 3 au 12 février, quelques 20 propositions et une douzaine de stages composent ces 44ème Hivernales qui promettent 8 jours pour danser, regarder, s’émouvoir, s’émerveiller, s’interroger ensemble.

 

Le programme commenté par Isabelle Martin-Bridot, directrice des Hivernales.

 

Les spectacles et les stages c’est par ici : https://www.hivernales-avignon.com/

Photographie: Passages, Bruno Simao.

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