Dessin réanimé

Actualité du 04/04/2022

Geste premier, primitif, primaire…, une œuvre nait souvent d’un geste, d'une esquisse, d’un tracé. La mécanique du trait place le dessin à la main à l’épreuve des bouleversements technologiques

L’exposition s’ouvre sur un extrait du Mystère Picasso (1956). Cinéaste consacré (Quai des orfèvres 1947, Les Diaboliques 1953...) Henri-Georges Clouzot était un passionné d’art contemporain. Ce tropisme anime les essais cinétiques effectués avec Romy Schneider en vue du tournage de L’Enfer (1964), puis finalement mis en œuvre quatre ans plus tard, dans La Prisonnière, son ultime réalisation.

Auparavant Clouzot donna au film d’art un chef d’œuvre absolu : Le mystère Picasso. En plaçant simplement sa caméra derrière une toile ou une plaque de verre, confiées à Pablo Picasso (1881-1973), le cinéaste livre un prodigieux témoignage sur une inspiration au travail.

Cette célébration du trait, de l’esquisse, précède dans l’accrochage, les Machines à dessiner bidouillées par Jean Tinguely (1925-1991) et les formes élémentaires, dupliquées à l’infini par Vera Molnar (née en 1924), pionnière de l’Art algorithmique.

Illustrations: Le mystère Picasso

 Jean Tinguely.

Sur les parois de l’espace 1, les cartographies imaginaires déroulées par Bastien Faudon et ses Dessins thermoformés, dialoguent avec les cartes au trésor issues des Peintures GPS de Tina et Charly.

Outre les scénographies sur tablettes réalisées par Adrien M et Claire B, l’espace 2 abrite les Mécaniques discursives, imposante installation monochrome imaginée par Yannick Jacquet graphiste et le graveur Fred Penelle (1973-2020).

A l’étage Christophe Montchalin invite à une immersion en réalité virtuelle dans les souvenirs d’une jeune fille abandonnée. Peu avant la sortie, La grande histoire du petit trait se partage en un court métrage et une application. Celle ci introduit le visiteur (plus ou moins jeune) dans le conte de Serge Bloch.

Illustrations: Peintures GPS, Tina et Charly

                    Mécaniques discursives, Yannick Jacquet- Fred Penelle.

Dans les anciennes geôles, au sous sol du Grenier à sel, le dessinateur Marin Martinie ressuscite les techniques premières de l’animation et insuffle de la vie à ses émojis.

Interview de Marin Martinie

Directrice du Grenier à sel et commissaire de l’exposition, Véronique Baton invite 11 artistes d’aujourd’hui, héritiers de ces pionniers qui sollicitèrent les innovations technologiques, afin de développer et d’approfondir leur trait et leur expression.

Interview de Véronique Baton.

La mécanique du trait

du 2 avril au 25 juin.

Grenier à sel Avignon.

Ouvert du mercredi au samedi de 13H30 à 18H30.

Plus d'informations c'est par ici:https://legrenierasel-avignon.fr/la-mecanique-du-trait

Illustrations:  Apparitions des figures standards, Marin Martinie.

                     A la recherche de Paul Klee, Vera Molnar.

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