Palais Palazzo et Contre-palais

Actualité du 06/01/2024

Cela tient de la performance, sollicitée à la toute fin de l’année 2022, Eva Jospin relève le gant et déploie son Palazzo, cet été, aux quatre coins du Palais des Papes. Car, en rupture avec l’unité de lieu, la plasticienne investit, outre la Grande Chapelle, six espaces du monument.

Je suis fascinée par le minéral. La pierre nous permet de comprendre le temps, via la fossilisation.

Maquettes précieuses ou installation pyramidales, une vingtaine d’œuvres, s’éparpillent, de la Petite folie au cœur de la chapelle Saint Martial, aux immenses tapisseries brodées, qui semblent inscrites depuis des siècles sur les vastes murs du grand Tinel. 

Si ces immenses Chambres de soie ou encore les Nymphées et le Cénotaphe, sis dans la Grande Chapelle, proviennent d’installations antérieures, la majorité des pièces a été conçue en dialogue avec les espaces du palais.

Ainsi s’instaure une conversation entre le dédale de coursives, d’alcôves et d’escaliers qui innervent le monument et les architectures mystérieuses, sur lesquelles reposent les édifices millimétrés par Eva Jospin.

Dialogue encore entre les matériaux, : fer, bronze, verre, carton, étoffe, réunis en symbiose au sein de constructions, où le vivant s’immisce dans l’artificiel, le sacré dans la chimère.

A l’entrée de la Forêt, plantée dans la Chambre de Parement, sous L'Empyrée et balcons,  lustre majestueux (LE chef d’œuvre de l’accrochage), qui plonge de vingt mètres, dans la hotte de la Cuisine Haute, la méditation s’invite dans le vertige, le songe dans le ravissement.

Palazzo : Jusqu'au 7 janvier 2024, Palais des papes Avignon.

Plus de commentaires en compagnie d'Eva Jospin.

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