Supervues après l'éclipse

Actualité du 14/12/2022

Stimulés par la curiosité nous
Usons nos semelles et nos genoux de
Palier en palier
  Ici à gauche, là à droite puis à droite encore, quelques marches, un autre escalier, un couloir puis encore un escalier. La chambre Quatorze est bien loin de la       Dix     et de la Onze et la Vingt-sept ne connaît pas la Trente-et-un, on cherche la Trente, il y a bien la Vingt et la Quarante !
Enumérant les chambres on est déboussolé par les propositions de Nord que nous indiquent les artistes.
   Les chambres ne nous laissent aucun répit, car toutes ou presque accueillent un oiseau - si les artistes sont des oiseaux, inutiles et indispensables.
Revenant, respirant, ravis nous savons faire usage du verbe
Voir. Perdus dans tous les sens nous rêvons d'
Ubiquité
Emus, un peu grisés aussi, très gais, nous repartons prêts à parcourir de nouveaux
Sentiers.

Jean Baptiste Gurly définit ainsi les Supervues imaginées avec son épouse Laurence.

En 2007, le couple décide de transformer l’espace d’un week end leur hôtel d’ambiance en hôtel galerie. Évident et audacieux, le principe invite 35 artistes dans les 35 chambres de la maisonnée. A charge pour chacun d’installer son univers dans l’espace intime, délimité par un lit et un coin salle de bain. L’immense majorité des sélectionnés vient de la région Sud et des provinces limitrophes : Rhône-Alpes, Occitanie. La structure du bâtiment, entrelacs de couloirs et d’escaliers, dessine un labyrinthe balisé de micro univers, de miniatures d’intimité. Au résidents s’ajoute un artiste surprise (en l’occurrence Thierry Lagalla plasticien atypique, lâché en liberté pour une série de performances surprises).

Le mot de la fin avec Laurence Gurly:

Supervues c’est l’occasion de croiser de nouvelles idées comme on croise de nouvelles têtes.  La parole, le regard  libre des artistes est tellement nécessaire. Quel boulot ces artistes ! quelle drôle de manière de voir le monde, de s’approcher des choses et des idées.  Après deux années d’interruption, pour des raisons qu’on imagine, le week-end de douce promiscuité réintègre la bâtisse de la Place Montfort. La même joie de célébrer la création contemporaine sans compétition et dans sa diversité. On s’étonne , on pose des questions, on s’approche, on comprend ou seulement un peu.  

Supervues, 35 artistes / 35 chambres et quelques performances: du vendredi 16 au dimanche 18 décembre, en entrée libre comme toujours.

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