Un Songe à 4 (+2)

Héléna aime Démétrius, qui aime Hermia, qui aime et est aimée de Lysandre. Ce petit monde se poursuit jusqu’à une forêt où, Obéron, le roi des elfes, somme Puck, le lutin, de verser un philtre sur les paupières de Titania, son épouse, qui s’éprendra du premier homme qu’elle apercevra. A son réveil Titania croise le regard d’un âne.

Gwenaël Morin s’empare du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare. Cette fable, pré-marivaldienne, est compactée pour un quatuor d’acteurs, renforcé par un chœur à deux voix (en fait les techniciens du spectacle).

A la tombée du jour, dans les fourrés ou sur la pelouse pelée du jardin de la Maison Jean Vilar, on s’apostrophe, on se pourchasse, on s’asperge, on se bagarre comme des gosses dans un bac à sable.

Gwenaël Morin ordonne une folle sarabande, dans laquelle, tels Don Quichotte, les unes et les autres, se jettent dans la quête d’un grand amour, qui ne finira jamais.

Trois ans après Andromaque à l’infini, Gwenaël Morin signe un bail de trois ans avec le Festival d’Avignon. Démonter les remparts pour finir le pont, constitue la feuille de route que s’est fixé le dramaturge, soucieux de trouver des refuges, au-delà de toute exclusion.

Gwenaël Morin revient sur son adaptation du Songe d’une nuit d’été et sur son projet à long terme avec Avignon et son Festival.

Le Songe :  jusqu’au 24 juillet, 21H30, Maison Jean Vilar (relâche le 19).

https://festival-avignon.com/fr/edition-2023/programmation/le-songe-331938

Photographies :  Christophe Raynaud de Lage.

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