Installé en 1975, à quelques encablures du Palais des papes, par les danseurs-chorégraphes Catherine et Georges Golovine, le Théâtre de la danse demeure la seule scène indépendante avignonnaise, vouée à l’art chorégraphique.
Désormais dirigé par Yourik et Christelle Golovine, le lieu développe ses activités selon des thèmes et partis pris qui s’entrecroisent au fil des saisons. Pour le Off Danse d’été, du 5 au 25 juillet, sept spectacles se partagent la journée.
Centrés sur le jeune public, les rendez-vous du matin se partagent entre illusions dansées et une relecture des Quatre Saisons. Ode à la nature, le chef-d’œuvre de Antonio Vivaldi (1678-1741) devient le fil rouge d’un Mamuka (cache-cache en langue basque) aérien et coloré (10H30).
Préserver le temps pour mieux en profiter. Sur ce mot d’ordre, Après Tout ? du duo franco-italien Gipsy Raw, associe breakdance et figures circassiennes (12h15). Le temps qu’on gagne ou qu’on perd, habite également XPM. Multi-champions du monde de claquettes, les deux Daniels : Borak et Léveillé, animent huit tableaux, variations la durée et l’instantanéité (18H).
Dans le sillage de la Semaine japonaise en mai dernier, le théâtre Golovine reçoit Shu Okuno. Avec Blanc de Blanc, le mime-danseur salue la mémoire de son maître Marcel Marceau (1923-2007), à travers six nouvelles, six voyages dans la mémoire, imaginés à Paris, durant le confinement (14H).
La Salida, La Sortie, sous ce titre, Rubén Molina soumet le geste flamenco aux dangereuses traversées entreprises par des Invisibles, souvent mal acceptés et rejetés (16H). La pièce pour sept interprètes entre en résonance avec Tres Son Multitud, au fil de laquelle la danseuse-chorégraphe Ariane Liautaud célèbre les arabesques sensuelles du Tango en une suite de pas-de-trois (22H).
La chronique sur Tres Son Multitud, est consultable par ici : https://www.michel-flandrin.fr/festival-d-avignon-2025/festival-d-avignon-2025-off/tango-a-trois.htm
Six danseuses fouettent l’air de leur longue crinière. Contraction de hair et her, Haear place la féminité à l’épreuve de la symbolique du cheveu, appréhendée par la mythologie, l’art et la religion. Sarah Mck Fife invente une nouvelle calligraphie au service d’une approche singulière des questionnements féministes (20H).
En accord avec les coutumes de la maison, l’affiche estivale se complète par une exposition. En cette année du cinquantenaire, le Théâtre de la danse honore Alexandre Golovine (1863-1930). Sous-titrée Le Magicien des théâtres impériaux, l’accrochage réunit une sélection de maquettes de décors et costumes réalisées par l’artiste, pour des productions signées Serge de Diaghilev, Constantin Stanislavski et Vselvolod Meyerhold.
Yourik Golovine revient sur les 4G, l’arbre généalogique de sa famille, son grand-oncle et la découverte de ces études, dont la précision du trait, la subtilité impressionniste de la palette relèvent de l’œuvre d’art.
Alexandre Golovine, le magicien des théâtres impériaux : à découvrir en entrér libre du 5 au 25 juillet de 10H à 22H. Entrée Libre.
Théâtre de la danse : 1bis Rue Sainte Catherine Avignon. 04 90 86 01 27.
Réservations : https://www.theatre-golovine.com/