L’enfer de l’intérieur

Actualité du 26/07/2021

Les détaché.e.s s’ouvre sur des retrouvailles : une mère rend visite à son fils condamné à perpétuité. La suite n’en dit pas plus sur le motif mais éclaire sur le pourquoi. La proposition examine une famille, plonge dans une intimité. Entre la mère, le père, l’enfant la menace, la violence, la supplication tiennent du mode de communication.

Conçu à partir de rencontres avec des femmes et des hommes incarcérés, Les détaché.e.s dissèque un enfer domestique dans lequel les tabous et repères ont cessé d’être. La réussite du projet réside dans le refus de distinguer bourreaux et victimes, la réalité est toujours plus compliquée. D’autre part Yan Dacosta, Stéphane Chêne et Manon Thorel, par ailleurs interprète et auteure du texte, trouvent des solutions pour montrer l’immontrable. Ces partis pris reposent sur l'ombre, les lumières et l’engagement maîtrisé des acteurs. Car il ne s’agit pas de représenter la violence mais de la donner à palper.

Surdimensionné un appareil domestique trône sur un piédestal. Effectivement, on sort de la représentation passablement essoré.

Une vraie découverte!

Du 7 au 29 juillet, 22H15, 11 Théâtre. Relâche le 26.

 

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