Comme on le précise dans certains films, Le cabaret des absents s’inspire d’une histoire vraie. En 1980, à Marseille, le théâtre du Gymnase fut sauvé de la démolition par un milliardaire américain. Selon ses dires, ce dernier fut conçu après une soirée passée par ses parents dans ce bâtiment, où ils s’étaient réfugiés pour échapper à l’orage. Un espace de spectacle, un refuge…, François Cervantès prend cette anecdote comme point de départ d’une rêverie. Un théâtre devient une maison commune dans laquelle chacun circule, stationne, s’en va. Mais c’est aussi un endroit où l’on chante, on siffle, on gigote, on prestidigitatione… . C’est un lieu où l’on joue.
François Cervantès réunit 6 interprètes, leur histoire, leur complicité, leurs talents cachés. Il y ajoute sa pratique du masque, sa dilection pour l’art du clown (Arletti-Catherine Germain sont bien sur de la partie). Sur scène, en coulisses, Il se passe toujours quelque chose dans cet établissement ouvert à tous les temps. Mais avant tout il y a la scène. De l’émotion à l’émerveillement, de l’insolite au burlesque, c’est varié comme au cabaret.
Est-ce l’utopie délicate et profonde ? Est-ce la joie du spectacle ? Est-ce les artistes, leur présence étourdissante ? Toujours est il que depuis le premier soir Cabaret des absents affiche complet.
C’est plein et c’est très bien.
François Cervantès précise les origines du projet et détaille ses recherches auprès des acteurs.
Jusqu’au 29 juillet, 22H30, 11 Théâtre. Relâche le 26 juillet.
Photographies: Christophe Raynaud de Lage.