Louise Chevillotte connait bien Avignon. En 2017, à l’invitation du Festival, sa classe du Conservatoire National d’Art Dramatique de Paris, donnait Claire, Anton et les autres, un travail écrit et dirigé par François Cervantès. En 2021, avec trois ses camarades de promotion : Théo Chédeville, Sipan Mouradian, Selim Zahrani, elle intègre la distribution du Cabaret des absents, la nouvelle création du même Cervantès. La jeune actrice saisit l’occasion de prolonger une aventure heureuse amorcée il y a 4 ans, de renouer avec une recherche à long terme, cette fois autour d’un théâtre utopique, ouvert de tous les temps.
Le cabaret des absents jusqu'au 29 juillet, 22H30, 11-Théâtre.
Photographie Christophe Raynaud de Lage.
Depuis 2021, le cinéma s’est invité dans son début carrière par l’intermédiaire de Philippe Garrel, lui aussi enseignant au Conservatoire. Louise Chevillotte est à l’affiche de L’amant d’un jour et du Sel des larmes les deux derniers opus du cinéaste. Il existe des similitudes entre Garrel et Cervantès, des maîtres-artisans qui prennent du temps, remettent sans cesse sur l’ouvrage, toujours en complicité avec leurs interprètes.
Durant ce mois de juillet, Louise Chevillotte joue Le Cabaret des absents au 11, haut lieu du Off Avignon après avoir monté les marches du Festival de Cannes avec l’équipe de Benedetta. Devant la caméra turbulente de Paul Verhoeven, Louise incarne Soeur Christina habitée par la foi, pétrie d'intégrité. Au sein de cette imposante production la comédienne a apprécié la confiance et la liberté accordée par le réalisateur hollandais. Outre François Cervantès, Louise Chevillote a travaillé avec Frédéric Bélier-Garcia, Patrick Pineau, Yan-Joël Collin mais aussi avec le TNP-Théâtre National Populaire dirigé par Christian Schiaretti, là encore une troupe au service de grands textes.