DIVIDUS s’ouvre sur une voix off et des images de corps fragmentés. Peu à peu des silhouettes émergent derrière le voile. En cadences syncopées trois danseuses, quatre danseurs s’extirpent d’un endormissement. Les corps se rassemblent, le groupe s’élargit dans une synchronicité parfaite. Voilà de la belle ouvrage, scrupuleusement exécutée.
Changement de peau, vêtures bigarrées, la seconde partie s’avère plus aléatoire, une voix chante l’amour, enveloppée de gestes pas toujours caressants. Ç’est erratique, foutraque, toujours volontairement car peu à peu les corps s’unissent à nouveau dans un final survolté.
Issu du Collectif Deux temps trois mouvements (Mathieu Desseigne et Lucien Reynes figurent comme regards complice au générique de la création), Nacim Battou fond figures hip hop et exploits circassiens dans une danse à la fois rigoureuse et explosive, servie par des interprètes-athlètes qui emportent l’enthousiasme et forcent l’admiration.
DIVIDUS s’immisce à merveille dans l’exultation ambiante qui marque le retour des artistes, des arts vivants après des mois d’incertitudes et de coma artificiel. Au bout d’un heure, Nacim Battou et ses danseurs repartent vainqueurs par acclamation.
DIVIDUS, 17H Théâtre des Hivernales-CDCN d'Avignon, jusqu'au 20 juillet.