Dominique travaille dans un musée qui, faute de visiteurs, finit par fermer. Dominique reste donc chez elle, à regarder s’entasser des lettres, qui lorsqu’elle les ouvre, lui annoncent qu’elle doit déménager.
Transparente en ville, Dominique s’enfonce dans une forêt où elle croise, entr’autres : un garde forestier plutôt bourru et un menhir résolument philosophe.
Dominique toute seule trace une escapade qui verse vers le voyage intérieur. Les ombres portées qui atrophient ou surdimensionnent, le recours au chant, du bourdonnement au parlé-chanté, balisent le cheminement de cette femme, bien vivante mais si discrète qu’on la déjà oubliée.
Solitude, déclassement, dépression, s’expriment dans une évidence artisanale, en résonance avec le dénuement matériel et affectif de l’égarée. Par son texte et ses partis-pris, Marie Burki met les ressources de l’imaginaire face à la plus âpre des réalités.
Expressionniste et polyphonique, Dominique toute seule est une fable dont la délicatesse exclut la mièvrerie et le compromis.
Théâtre des Doms, 9H30, jusqu'au 27 juillet (relâche le 12 et le 19).
Réservations : https://www.lesdoms.eu/