Deux saisons après Irina, opéra de chambre composé par Eric Breton, sur un livret et une mise en scène signés Antoine Selva, Lydia Mayo revient sur le plateau du Chien qui fume.
Formée à l’école d’Art Lyrique de l’Opéra de Paris, la soprano alterne productions opératiques et récitals mélodiques. A Avignon, dans le grand tinel du Palais des Papes, accompagnée par l’orchestre de Catalogne de l’Empordà, elle délivra les Canciones de Granados. Au Théâtre des Halles, elle servit Franz Liszt et Olivier Messiaen, aux côtés de Alain Timar récitant et du pianiste Roland Conil.
Ce dernier sera à nouveau au clavier l’espace d’une Rêverie sous la lune. Persuadée que durant la nuit, les harmonies et les vocalises s’appréhendent dans une écoute plus disponible, Lydia accommode une promenade nocturne en une vingtaine de stations. Sur le trajet apparaissent des elfes et des fantômes, des bouffées d’espoir et des fêlures mélancoliques. En chemin, Maurice Ravel, Francis Poulenc, Claude Debussy, Gabriel Fauré.., côtoient des chansons de Ernest Chausson et les refrains lyriques (dit légers) concoctés par Charles Lecoq et Reynaldo Hahn.
Partenaire et complice de longue date, Jean-Philippe Corre assure le suivi harmonieux de l’escapade. Technicien lumière et régisseur d’un lieu qu’il connaît comme sa poche, Franck Michallet distille une nuit constellée de balises salvatrices et de ténèbres incertaines.
Au delà de ses qualités vocales, la fantaisie et le magnétisme de l’interprète, enflammée, mutine ou tourmentée, éclaireront, à n'en pas douter, le songe mélodieux (en) chanté par Lydia Mayo.
Rêverie sous la lune : samedi 8 mars, 19H30 ; dimanche 9, 16H30, Théâtre du Chien qui fume Avignon.
Réservations : https://www.chienquifume.com/
Photographies : ACM.