Don Giovanni

Actualité du 29/05/2021

Sur le plateau le décor évoque la Caserne des passagers, sise rue des Lices. Parallèle adéquat pour "Don Giovanni", ouvrage erratique par excellence.

Et l'on circule beaucoup dans cette production lyrique, transformée, pandémie oblige, en film-opéra. De la scène au parvis, de la fosse à la régie, du parterre aux galeries, des loges aux toilettes, Giovanni, Elvire, Zerline, Ottavio, Leporello, l'inévitable Commandeur..., se croisent, se toisent, s'ensorcèlent, se violentent, selon un fil immuable.

La mise en scène (la première du nouveau directeur Frédéric Roels) travaille les corps livrés au plaisir, au chagrin, à la désespérance. Les voix ont l'âge des personnages. La direction artistique brouille les époques pour mieux souligner l'éternelle modernité du livret.

Cet itinéraire aux enfers se double d'une visite chantée de l'Opéra d'Avignon entièrement rénové: disparition des baignoires, foyer parqueté, sous sol aménagé... . D'ores et déjà en ordre de marche, la maison n'accueillera ses premiers spectateurs qu'à l'automne, Cet été le Festival d'Avignon restera à l'Opéra Confluence. Dont acte mais découvrir "L'histoire du théâtre" d'Angelica Liddell pour les premiers levers de rideau, place de l'horloge, aurait constitué le plus roboratif des chocs thermiques.

"Don Giovanni" en replay sur france3-régions.

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