C’est toujours par le fruit d’une rencontre de deux entités que les étincelles jaillissent.
Par cette phrase, Célia Oneto Bensaïd définit la communion musicale qui unit autrefois Marie Jaëll (1846-1925) et Franz Liszt (1811-1886). Interprète privilégiée, secrétaire du compositeur après le décès de son époux en 1882, la pianiste développa, par ailleurs, un répertoire personnel, à l’opulence duquel se greffe une imposante littérature pédagogique.
Attachée à la musique américaine, au répertoire français et aux écritures d’aujourd’hui, Celia Oneto Bensaïd partage avec Debora Waldman directrice de l’Orchestre national Avignon Provence, la volonté d’extirper les compositrices de l’invisibilité.
Après un premier enregistrement, publié en 2022, autour de Charlotte Sohy (1887-1955), L’ONAP et sa conductrice s’associent avec la soliste pour Sparklight, enregistrement-dialogue entre le musicien et sa plus ardente exégète.
La flamboyance majestueuse du concerto N°1 en ré mineur de La Jaëll, converse avec la délicate ampleur du concerto N°1 en mi majeur du Maître. Entre ces deux pièces de résistance, se glisse la Mephisto Waltz N°3, dédicacée par son auteur à une certaine... Marie Jaëll.
Romantique à fond les ballons (dixit sa soliste), le disque boucle la collaboration privilégiée entre Celia Oneto Bensaïd et l’Opéra du Grand-Avignon dont elle fut artiste associée, durant deux saisons.
Entretien avec Célia Onetto Bensaïd, réalisé avant le concert Chopin-Schumann, donné par la pianiste avec la quatuor Hanton, en avril 2024 à l’Opéra du Grand-Avignon.
Sparklight : Célia Oneto Bensaïd, Orchestre National Avignon Provence dirigé par Debora Waldman, disque édité par NoMadMusic.
