Réenchanter le présent!
Chloé Tournier définit ainsi la saison 2023-2024 proposée par La Garance. La directrice de la Scène nationale de Cavaillon signe une programmation scrupuleusement paritaire, composée de 38 propositions, dont un tiers de créations.
80% des rendez-vous inédits sont portés par des femmes, telles Élise Vigneron et son adaptation des Vagues de Virginia Woolf (photo). Au roman qui enchevêtre les parcours de vie, répond un assemblage de corps, de voix, de lumières et de glace, matériau que la plasticienne-marionnettiste explore depuis plusieurs années (17 octobre).
Les 8 et 9 novembre, La Garance accueille une cinquantaine de supporters du Racing Club de Lens. Flanqués de leur friterie, ces footeux compulsifs, animent les deux mi-temps de Stadium (photo). Conçue par Mohamed El Khatib et Fred Hocké, la proposition examine les notions de fête et d’expérience collective. Toujours en novembre (le 25) Leïla Ka, artiste complice de La Garance, poursuit son exploration du féminin et livre Maldonne, soirée entre filles, où, pour la première fois, elle partage le plateau avec quatre interprètes.
Si un tiers de la programmation reste accessible au jeune, voire tout jeune public, près de 50% des 120 représentations s’inscrivent hors les murs. Cet équilibre transparaît sur l’affiche de la seconde édition du Festival Manip qui, du 5 au 9 décembre, glissera de l’extra dans ton ordinaire, dans la grande salle de la rue du Languedoc mais aussi en Nomades, à l’intérieur et l’extérieur de la Cité Cavare.
Dans la section classique, plébiscité pour sa Phèdre (pour homme seul), François Gremaud poursuit son exploration des grandes héroïnes du répertoire tragique. Carmen, cigarettière provocante et rebelle, aura la stature et la voix de Rosemary Standley, chanteuse du groupe Moriarty, entendue, lors du festival d’Avignon 2019, dans Lewis versus Alice, imaginé par Macha Makeïeff (30 novembre).
