Avec Moby Dick, je continue de chercher comment le jeu d'acteur et les marionnettes, la musique et la vidéo, le texte et les images, peuvent se rencontrer, se superposer, raconter en parallèle, se mélanger et créer un langage étendu ou une expérience physique où « le tout » raconte. Yngvild Aspeli.
La metteure en scène-marionnettiste restitue le roman d’Herman Melville dans toute sa démesure : la folie obsessionnelle du capitaine Achab et la masse gigantesque de la baleine. Le personnage d’Ismaël, le narrateur et seul survivant de cette chasse à la baleine, est joué par un comédien (Pierre Déverines). Le chœur des six acteurs-marionnettistes composé de trois hommes (Aitor Sanz- Juanes, Andreu Martinez Costa, Viktor Lukawski), et de trois femmes (Alice Chéné, Sarah Lascar et Maja Kunsic) occupe une présence cruciale. Ils incarnent successivement des ombres, des fantômes ou tous les hommes et femmes disparus dans le sombre infini de la mer. Ils remontent des profondeurs pour raconter cette histoire. Ensemble ils tissent les fils de la vie et incarnent les déesses du destin.
Suite à l’annulation de l’édition 2020, Moby Dick fut « repêchée » par Festival d’Avignon dans « La semaine d’art » instituée l’automne de la même année. Hélas, des cas Covid au sein de l’équipe artistique, empêchèrent à nouveau les représentations. La proposition revient à nouveau en Vaucluse, cette fois à la Garance de Cavaillon. A quelques jours de son départ, Didier Le Corre, directeur de la scène nationale et passionné d’art marionnettique, offre au public un fastueux cadeau d’au-revoir.
Moby Dick : lundi 13 décembre 19H, mardi 14 20H30, La Garance, théâtre de Cavaillon.
Plus de détails, c'est ici: https://www.lagarance.com/Yngvild-Aspeli
Interview d’Yngvild Aspeli réalisée durant l’hiver 2020.