Sa mère la surnommait Girafe, parce qu’à 9 ans, sa taille s’élève bien au dessus de son âge. Aujourd'hui, la gamine n'a plus de réseau et ne peut rédiger son exposé sur les affects des girafes. L’inconvénient amorce un périple à travers les tourments, les souvenirs et l’imaginaire d’une pré-adolescente aussi turbulente qu'obstinée.
L’aventurière part à la recherche de l’argent heureux, d’un montant de 53 507, prix de l’abonnement à une chaîne câblée documentaire. Flanquée de Judy Garland (son nounours au vocabulaire peu châtié), elle croise une panthère circonspecte, un banquier au morceau de sucre, un policeman légaliste, un Tchekhov paternel.
Thomas Quillardet traduit et porte à la scène Tristesse et joie dans la vie des girafes de Tiago Rodrigues. La précarité, l’absence, les pièges tendus à la prime jeunesse.., habitent la fable d’apprentissage, qui se déploie au fil d’un jeu d’enfant artisanal et iconoclaste.
Et qui plus est formidablement interprété.
Interview de Thomas Quillardet, enregistrée en juillet 2017, lors de la création du spectacle au Festival d’Avignon.
Tristesse et joie dans la vie des girafes : Vendredi 19 avril, 20H, Scala-Provence Avignon.
Réservations : https://lascala-provence.fr/programmation/tristesse-et-joie-dans-la-vie-des-girafes/
Photographies : Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon.