Des choses précieuses (...) sont formées par l’accumulation d’une infinité d’événements imperceptibles et d’apports élémentaires, qui absorbent un temps très long, et qui exigent autant de calme que de temps (…).
Toutes ces productions d’une industrie opiniâtre et vertueuse ne se font guère plus et le temps est passé où le temps ne comptait pas. L’homme d’aujourd’hui ne cultive point ce qui ne peut point s’abréger. On dirait que l’affaiblissement dans les esprits de l’idée d’éternité coïncide avec le dégoût croissant des longues tâches.
Le texte écrit par le poète Paul Valéry (1871-1945), au sujet des travaux réalisées par la brodeuse illustratrice Marie Monnier (1894-1976), figure en avant-propos du dépliant de l’exposition C’est brodé.
Introduire des œuvres domestiques parmi les toiles de maîtres, Odile Guichard relève la gageure.
La conservatrice du Musée Vouland Avignon consacre une cloison de l’espace d’exposition à la collection amassée, de 1990 à 2010, par Chantal et Dominique Dekester.
