Temps suspendus du Pays d'Apt aux flancs du Ventoux

 

À Apt, l’été dernier, elle était une Carmen-intime, en blouson, short et santiags, quelques jours plus tard, à Paris, elle entonnait La Marseillaise sur le toit du Grand Palais. Icône de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, Axelle Saint-Cirel illustre l’esprit de découverte propre aux Musicales du Luberon. Fondé en 1988 par Patrick Canac, chef d’entreprise passionné de musiques savantes, ce festival d’été étend désormais ses activités au fil des saisons.

Ainsi, avant le climax de juillet, Les Musicales accordent une double carte blanche à Celia Oneto Bensaid.

Le 5 juin à Lacoste, elle accompagnera la soprano Marie-Laure Garnier, dans un programme (negro-spirituals, George Gershwin, Philip Glass), hommage à la légendaire Jessye Norman (1945-2019). Le lendemain à Ménerbes, la pianiste installera son salon français au sein duquel Frédéric Chopin et Maurice Ravel converseront avec les pièces courtes composées par Marie Jaëll (1846-1925).

 

En harmonie avec le programme de saison qui alterne concerts et conférences musicales, l’affiche de juillet s’ouvre sur une communication imaginée par Eric Breton. Le pianiste-compositeur examinera Les Secrets du langage musical, des théories de Pythagore aux structures atonales de Pierre Boulez (1925-2016).

Plus détails en compagnie du musicien-conférencier.

Les Secrets du langage musical : Mardi 8 juillet 18H, Mairie de Gordes.

 

De Ménerbes le 10 juillet, Les Musicales se projettent, le lendemain, jusqu’aux flancs du Mont Ventoux, en l’église de Bédoin, pour l’écoute de Xavier Philips (violoncelle), Guillaume Schlemme (violon) et Manuel Vioque-Judde (alto) dans leur transcription pour trio à cordes des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach (1685-1750).

Retour à Ménerbes, le 16 juillet, l’espace de quelques Soupirs vénitiens.

Avant d’accueillir, début août, les projections du Festival de cinéma italien, la Place de l’horloge deviendra l’écrin d’un hommage à Antonio Vivaldi (1678-1741), dirigé par Andrea Marcon à la tête de son Venise Baroque Orchestra.

 

La Carrière des Taillades accueillera les deux dernières soirées de juillet.

Sous la direction du claveciniste Jonathan Cohen, Soraya Mafi (soprano) et Iestin Davies (contre-ténor) illustreront, le 21 juillet, un florilège de duos extraits de la littérature lyrique de Georg Friederich Haendel (1685-1759).

Huit jours plus tard, un autre duetto occupera la place. Les improvisateurs André Manoukian et Jean-François Zygel croiseront leur clavier, le temps d’un duel voué au répertoire baroque.

Le chapitre automnal ouvrira une voie vers la danse avec l’accueil de Mosaïk, pièce chorégraphiée par Mourad Berzouki pour cinq danseurs et une viole de gambe (11 octobre).

Auparavant le récital de Juliette Amirault, lauréate 2024 des Saisons de la voix de Gordes (27 septembre), puis le concert du 12 septembre, proposé par le duo Eva Zavaro (violon) et David Bismuth (piano) mettront l’accent sur l’aspect découverte du festival.

A remarquer enfin, que le programme des Musicales du Luberon marque la première collaboration entre Patrick Canac et Laure Fournier Kaltenbach. Cheffe d’entreprise, spécialiste en ingénierie culturelle, la désormais co-présidente entend élargir l'audience du festival, en particulier vers les publics jeunes et empêchés, sans se départir de son esprit d’excellence.

Le programme et les projets des Musicales commentés par leurs deux présidents.

Les Musicales du Luberon été-automne : du 6 juin au 11 octobre.

Réservations : https://musicalesluberon.fr/ 

Photographies : Capucine de Choqueuse, William Borgièvre, William Beaucardet/Dolce Vita, Solène Renault. Philippe Gontier. D.R Singulars.

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