Poète oublié, Alcandre perçoit chez un livreur de Pizza, l’insolence et l’exubérance d’un nouvel Arlequin. Flanqués d’un quatuor de jeunes acteurs, l’histrion et son mentor ourdissent quatre canulars, pierres angulaires d’une tétralogie épique.
4 pièces, 10 heures de spectacles (entractes compris). Pour son dernier spectacle comme artiste-directeur du Festival d’Avignon, Olivier Py inscrit Ma Jeunesse exaltée en miroir à La Servante qui, en1995, inaugura son aventure au Festival d’Avignon
Avant son transfert, début juillet, vers le gymnase Aubanel, la production se travaille depuis la mi avril à la FabricA.
Le décor est en place, la lumière en cours d’installation. En addition du texte, les interprètes participent aux déplacements des éléments modulables. Les mouvements se règlent, la concentration s’accroît en proportion avec les repères et les gestes millimétrés à mémoriser.
Ce sont des scènes de combats spirituels.., où la pensée s'engage par le corps.. . Ouvrir sans fermer, c’est toujours, non pas le problème mais la difficulté.
Dix ans après Prométhée enchaîné, Xavier Gallais retrouve Olivier Py, son inspiration éperdue, sa langue torrentielle. Dans Ma Jeunesse exaltée, l’acteur est Alcandre. Aux côtés d’Arlequin, son amour, son double, son âme damnée, le vieux poète, adulateur de Rimbaud, part à l’assaut des mensonges, des grimaces et autres dommages collatéraux d’un capitalisme tout puissant.
Xavier Gallais, Bertrand de Roffignac photographiés par Christophe Raynaud de Lage.
